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Langage et santé

Langage et santé entretiennent des liens étroits. En effet, les expressions relatives à la santé nous en apprennent beaucoup sur nous car elles correspondent à des pensées, émotions que le corps exprime.

Penchons-nous sur des expressions-phares pour mieux comprendre d’où elles viennent et leurs effets sur le corps.

« Je l’ai en travers de la gorge »

Rudes à accepter, certaines nouvelles font l’effet d’un aliment impossible à avaler. Cette expression traduit littéralement ce que le corps vit !

En effet, sous l’influence du stress, les muscles de la gorge se contractent, la rétrécissent, rendant la déglutition malaisée, d’où cette sensation pénible d’un truc qui ne passe pas !

« Je suis mal dans ma peau »

La peau est la plus grande barrière immunitaire du corps, véritable frontière entre l’intérieur et l’extérieur. Eczéma, psoriasis et autres dermatoses sont souvent associées aux conflits relationnels, émotionnels.

Concrètement, avec le stress, le corps libère de l’histamine, un produit urticant qui démange. Sauf qu’au lieu que ce soit régulé, cela dégènère en une cascade immunitaire inflammatoire disproportionnée.

« J’en ai gros sur le coeur »

Le cœur est symboliquement associé aux émotions. Lorsque les mots sont gardés à l’intérieur, les émotions refoulées au lieu d’être vécues et accueillies, le corps les exprime à sa façon.

Le stress sécrète de l’adrénaline qui abîme les artères et le cœur, au point de pouvoir déclencher un syndrome de tako-tsubo, cardiomyopathie de stress aussi nommée « syndrome du cœur brisé ».

« J’en ai plein le dos ! « 

Le dos est une zone de dialogue privilégiée entre l’inconscient et le corps, d’où de fréquentes contractures et subluxations vertébrales.

Le stress sécrète du cortisol qui, en grande quantité, augmente la fatigue musculaire, une sensibilité accrue à la douleur. Les mauvaises postures intensifient ce cercle vicieux. Si en prendre conscience suffit parfois à faire disparaître les contractures, une visite chez un chiro aidera également !

« Ca me prend la tête »

Un tracas obsède au point de ne plus laisser la pensée libre. Tout l’espace psychique est alors occupé par cette focalisation, tout est figé autour de cet énervement. On rumine et cela nous prend littérallement la tête ! pouvant enyrainer douleurs et migraines.

« J’ai la boule au ventre « 

La sensation de poids sur l’estomac, tout le monde la connait ! Elle peut même couper l’appétit. Mais pourquoi ? Car nous, humains, avons conservé un mécanisme physiologique de survie face à une urgence : le pylore, partie basse de l’estomac, se contracte parce que l’énergie est concentrée sur la fuite ou le combat, négligeant les autres fonctions. Ainsi, lorsque l’on a peur ou que l’on est préoccupé, nous avons cette “boule” au ventre. Physiquement, nos muscles du psoas peuvent se contracter. On sent un noeud musculaire à la palpation.

Quand consulter?

Si certains maux ont une origine psychosomatique, d’autres sont bien physiologiques. Il serait dangereux de négliger ce qui peut être le premier symptôme d’une maladie d’autant plus facile à guérir qu’elle sera prise en charge tôt. Ne pas hésiter à consulter si le symptôme (essoufflement, douleur, fatigue) apparaît brutalement, s’aggrave, ou dure plusieurs jours.

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