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Les fascias, fascinante toile d’araignée humaine

Les fascias, fascinante toile d’araignée humaine. Un fascia est considéré comme le plus grand organe sensoriel du corps humain, ayant plus de capteurs et récepteurs sensoriels que la langue ou la peau. Les fascias jouent un rôle biomécanique essentiel. Cette membrane homogène, garante de notre unité, constitue un nouveau socle de recherches thérapeutiques… et serait l’une des sources de nos maux de dos inexpliqués ! Plongée dans nos fascias…

Qu’est-ce qu’un fascia ?

Fascia signifie “bandelette” en latin. C’est une structure unique de tissu conjonctif enveloppant et pénétrant la peau, les muscles, les organes, le cerveau, les os… et les reliant entre eux, comme une toile d’araignée, de la superficie à la profondeur.

On en décrit quatre types principaux, tous liés entre eux :
Le fascia superficiel : Situé sous la peau, il recouvre l’ensemble du corps.
Le fascia musculo-squelettique : Situé sous le fascia superficiel, il absorbe, répartit et transmet les forces musculaires et contraintes mécaniques. Il joue un rôle majeur dans la stabilité articulaire, la contraction musculaire et la coordination générale du mouvement.
Le fascia viscéral (ou axial profond) : Il recouvre les viscères et regroupe l’ensemble des structures situées en avant de la colonne vertébrale. Il s’étend de la base du crâne jusqu’à la partie inférieure du pelvis.
Le fascia du système nerveux (ou dure-mérien) : Présent dans l’ensemble du système nerveux central. La dure-mère et les méninges recouvrent l’encéphale et la moelle épinière.

Propriétés des fascias

Les fascias réagissent aux événements, autant physiques que psychologiques. Pour ce faire, ils modifient leur élasticité, qu’ils retrouvent dans sa forme initiale une fois le choc passé. C’est ce qu’on appelle le principe de réversibilité du fascia. Par exemple, ils se contractent et se tendent pour amortir un choc.


Mais les fascias peuvent perdre leur capacité de réversibilité et de retour à la santé. C’est le cas lors de stress prolongé, de fatigue chronique, de choc violent… Les équilibres tensionnels locaux, régionaux puis globaux du corps se modifient. Ce déséquilibre interne, d’abord silencieux, se manifeste ensuite en symptôme.

Rôle du fascia

Composé essentiellement d’eau et de collagène, le fascia favorise le glissement entre les différents systèmes : muscles, organes, os, vaisseaux, nerfs… Il transmet le mouvement des muscles aux os notamment, ainsi que de nombreuses informations. Les fascias nous tiennent debout, et non notre squelette car ils maintiennent nos os en suspension.
Les dernières recherchent montrent l’imposante innervation des fascias. Ils sont d’excellents capteurs d’informations, d’émotions, de stress, de douleurs. Cette connaissance des fascias explique parfaitement la pathologie fibromyalgique par exemple.

Fascias et mal de dos

Les études montrent qu’en actionnant un point au niveau du pied, le mouvement se propage le long de la cuisse et opère un glissement tissulaire. Toute chaine fasciale doit être libre d’opérer ses mouvements pour permettre aux différentes articulations tissulaires, osseuses… de fonctionner correctement. Un fascia contracté peut créer un blocage comme un léger pincement du nerf et générer une douleur.


La chaîne fasciale thoraco-lombaire longe la colonne vertébrale et se voit souvent affectée de maux alors qu’aucune subluxation vertébrale n’est notable. Des études du Professeur Langevin prouvent que sa densité est modifiée, étant 25% plus épaisse chez les patients lombalgiques.

Fascias et douleurs

Mauvaise posture, stress, sédentarité, mauvaise hygiène de vie, traumatismes, opérations chirurgicales… sont autant de causes d’épaississement d’un fascia.
Par exemple, l’immobilisation suite à une fracture provoque une surproduction et densification de collagène. Il va s’accumuler dans le fascia, réduire sa fonction et risquer de provoquer une inflammation des tissus musculaires et nerveux.
Le stress impact également les fascias qui réagissent les premiers au stress émotionnel, notamment. Ils se contractent, engendrant une douleur.


Un chiropracteur agit autant au niveau articulaire que musculaire. Lorsqu’il masse des “trigger points”, ou points gâchette” en français, il aide le fascia à se décontracter. Car ces endroits douloureux se situent aux points d’insertion de plusieurs muscles, donc de plusieurs fascias.

Libérer les fascias

Plusieurs solutions :

  • L’activité physique régulière et pratiquée régulièrement avec des phases lentes et rapides, (augmentation de l’intensité) ou des phases alternées : un jour de sport, deux ou trois jours de repos. L’augmentation de chaleur provoquée dans les tissus par l’activité sportive permet de dissoudre les proliférations de tissus conjonctifs et donc la densification des fascias.
  • Le travail des méridiens par la Médecine Traditionnelle Chinoise donc les Massages ou Tuina. L’acide hyaluronique lubrifie les tissus conjonctifs et contribue à l’hydratation de l’ensemble des tissus. Un massage soutenu et lent réalisé le long des chaines fasciales permet d’évacuer l’eau stagnante des tissus qui peuvent ainsi renouveler leurs réserves d’eau.
  • Les thérapies manuelles comme la chiropraxie qui, en modifiant l’insertion des muscles, les libère.
  • Les automassages, le massage des “trigger points”…

Christian Courraud  : Fascia le nouvel organe-clé de votre santé paru aux éditions Leducq Pratique en 2019
https://www.florencedizien.fr/2019/11/24/les-fascias/
http://www.global-soft-therapy.fr/facias-serait-ce-une-des-cles-de-nos-douleurs-inexpliquees/
https://chirostsauveur.com/traitements/fasciatherapie/
https://www.chiropraxie-centre-alsace.fr/actualites/tag/fascia/
https://chiromedic.ca/fr/service/fascial-manipulation/

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