Favoris

Le Ori Tahiti, sport intense pour le corps

le ori tahiti, sport intense pour le corps

Le ori tahit est un sport intense pour le corps. Dans mon cabinet, je reçois des danseurs et danseuses de ori tahiti, encore plus lorsque les répétitions pour le Heiva s’intensifient. Avec la chiropraxie, nous arrivons à corriger les douleurs et blessures qui peuvent survenir lors des entrainements intenses. Danseurs, ménagez-vous, prenez-soin de vous pour assurer un show dans les conditions optimales.

Le ori tahiti, sport intense pour le corps

Ori Tahiti et sollicitation corporelle

La danse tahitienne est un sport exigeant. Physiquement, elle peut “casser”, amenant son lot de douleurs chroniques et/ou blessures. Pour savoir comment protéger au mieux son intégrité physique, il est essentiel de comprendre quelles parties du corps sont sollicitées et comment.
Les danseurs et danseuses que je reçois souffrent majoritairement de douleurs intercostales, de douleurs au niveau des genoux, des chevilles et du bas du dos.
Le ori tahiti vient travailler l’ensemble du corps, sollicitant particulièrement les membres inférieurs et la ceinture abdominale. Le cardio est lui aussi activé fortement. La survenue de blessures se fait souvent suite à l’accumulation de contractures musculaires, lesquelles peuvent entrainer un déplacement squelettique, créant ainsi des pincements nerveux. Cela survient lorsque les répétitions s’intensifient en durée et en fréquence, ne donnant pas assez de temps au corps pour récupérer.

En détail

Les blessures les répandues sont les suivantes :

  • Les égratignures ou entailles aux genoux lorsque les danseurs évoluent sans genouillères.
  • Les entorses de cheville.
  • Les douleurs au bas du dos, la lombalgie, surtout chez les danseuses lors des fa’arapu ou avec le boudin, accessoire en caoutchouc rempli de sable qui alourdit le bassin afin d’amplifier les mouvements du fa’arapu.
  • Les blessures sous les pieds lorsque les danseurs répètent pieds nus sur les parking ou le goudron.
  • Les blessures surviennent beaucoup lors du travail des pas de danse au sol tels que le haere tifene, le nu’u tifene, le ne’e parahi.
  • Ensuite, de façon spécifique les filles se blessent sur le fa’arapu et les garçons sur le paoti. En plus, ils peuvent endommager leurs corps lors des réceptions des sauts tels que le ou’a pati’a et le ou’a ofati.

L’apport de la chiropraxie

En pratique, je commence toujours mes séances par analyser les groupes musculaires les plus contractés. Ainsi, je repère les zones tendues, les détends en utilisant les points d’acupression ou le pistolet de massage. Ceci facilite ensuite l’ajustement du squelette.
Les danseurs me consultent pour des douleurs localisées très intenses. Je m’attache donc à les soulager au plus vite. En cas d’inflammations importantes, je peux les orienter vers la cryothérapie localisée, pour obtenir des résultats encore plus rapides.
Pour m’assurer que le travail chiropratique a bien été absorbé par le corps, je les revois une semaine après les premiers soins. Ensuite, le cas par cas est ma règle donc il m’est difficile de parler d’un protocole fixe reproductible sur chacun.

Conseils pour le Heiva

En premier lieu, je conseille à mes patients de s’échauffer avant de danser, de s’étirer après leur entrainement, de boire beaucoup d’eau, de dormir suffisamment et de manger équilibré. L’hygiène de vie est la clé pour maintenir la santé. Le repos fait partie intégrale de l’entrainement. Il est donc indispensable de prendre du temps pour se reposer, se régénérer. Surtout en période de Heiva où la fatigue se fait très vite sentir !
Ensuite, en discutant avec chacun, nous trouvons les solutions qui conviennent le mieux en fonction de sa situation familiale, de son emploi, etc. En effet, la charge mentale ne sera pas la même pour une personne célibataire que pour un père ou une mère de famille. Je prends aussi en compte le métier de mes patients pour que les conseils et exercices que je leur propose s’intègrent facilement dans leurs emplois du temps. Je cherche à éviter que ce soit une contrainte de plus afin qu’ils puissent l’intégrer comme une nouvelle habitude de vie.
Comme tout sport de haut niveau, le suivi du corps par un chiropracteur ou un autre thérapeute manuel, est primordial, garantissant ainsi à l’athlète une optimisation de ses performances.

L'eau, indispensable à l'Humain

Récap des conseils

  • S’échauffer avant l’entraînement
  • S’étirer après chaque session de danse
  • Boire beaucoup d’eau
  • Se ménager des jours de repos
  • Maintenir une bonne hygiène de vie
  • Dormir suffisamment

MERCI

Un grand merci à Tumata pour sa collaboration à l’article, notamment en nous transmettant le nom des pas, le quotidien des danseurs lors des répétitions du Heiva. Nous la remercions également pour les sublimes photos qu’elle nous a fournies.
Tumata Vairaaroa, en plus d’être une patiente, est danseuse professionnelle, répétitrice du groupe O Tahiti E, professeur de ori tahiti, présentatrice de l’émission Fenua Access.
Depuis 2019, elle a créé son école de danse en ligne Ori Tahiti Tumata. Elle enseigne à des élèves répartis dans le monde entier ! Elle est actuellement productrice et réalisatrice dans l’audiovisuel, privilégiant la culture polynésienne pour la faire rayonner mondialement.

MENTION SPÉCIALE : retrouvez l’article dans le dernier numéro de Sports Tahiti Mag, le magazine du sport au Fenua  https://www.sportstahiti.com/category/sports-tahiti-mag/

Tumata Vairaaroa

D'autres articles